Mon 2e accouchement (sans péridurale)


Un voyage intense

5 mars

Rendez-vous au cocon à Erasme. Mon utérus réagit au toucher et se contracte. Mon col est bien mou mais encore long. La sage-femme arrive à passer un doigt et toucher la tête sa bébé mais bébé n’est pas encore engagée.

6 mars

Marc et Oona partent dans l’après-midi faire un tour à vélo. Je m’assoupis sur le canapé. À leur retour, je me lève doucement et perds les eaux en chemin vers les toilettes. Il est ±16h15…

J’appelle le cocon, le liquide est clair. On peut venir pour 20h30 pour un monitoring et aviser. Je préviens mamilou car Oona devait aller chez elle le lendemain, mais elle y sera donc un jour plus tôt. On prend le goûter et on prépare les sacs. Oona et Marc sont excités et préparent le repas, ils sont maladroit d’impatience (ça fait penser à la belle et le clochard me dit Marc, quand le papa s’active dans toud les sens pour la naissance du bébé). Nous mangeons, finissons de nous préparer. Il reste environ 15 minutes avant de partir, Oona impatiente me dit qu’il faut partir maintenant car il faudra encore manger chez mamilou… mais elle est en pyjama et il est 19h, nous venons de finir de souper ^^ Nous lui réexpliquons.

Nous nous mettons en route. J’ai des contractions de plus en plus fortes, environ toutes les 10 minutes. Le trajet est compliqué par des déviations, et Oona qui se plaind d’avoir la nausée dans la voiture. Nous finissons sur des routes pavées jusqu’à chez mamilou sur laquelle on fait quelques arrêts en suivants les contractions. Marc dépose Oona et ma maman vient m’embrasser la main en passant par la fenêtre de la voiture. Marc revient et nous reprenons le chemin jusqu’aux urgences de l’hôpital Erasme. Je perds à nouveau une grosse quantité de liquide amniotique. Heureusement que j’avais mis une serviette. On tombe encore sur des déviations…

Arrivés sur le parking des urgences, je me lève et perds encore beaucoup de liquide, mouillant mon pantalon de pyjama. Nous nous rendons au cocon, où nous sommes dirigés vers l’une des 2 chambres encore libre. Nous nous installons confortablement et Garance, la sage-femme, me pose un monitoring pour 30 minutes. J’installe mes cristaux sur la tête de lit et mets de la musique. Elle nous dit de nous reposer, précisant que si une autre maman arrivait en urgence, nous devrions partir. Cette phrase a été un choc à entendre. Je me dit intérieurement “ah non, j’y suis enfin, j’y reste!“.

Les contractions s’intensifient rapidement. Je décide d’aller aux toilettes et parviens à aller à selle. En revenant, je me mets en position quatres pattes avec les bras sur le bord du lit et commence à avoir la nausée… Marc m’aide à me relever rapidement pour aller vomir tout mon repas, je me suis donc vidée complètement en vue du travail qui commence bien. J’ai besoin de remonter à quatre pattes sur le lit et de me couchée sur mon côté gauche pour me sentir soutenue de tout mon long, avec Marc à mes côtés pour me soutenir et me chuchoter des mots encourageants/phrases d’encrage en cet état second.

La sage-femme vient régulièrement écouter le cœur du bébé entre les contractions, me rappelant de profiter des moments de calme pour me détendre. Elle me rappelle aussi de respirer et de crier dans les graves lorsque je suis partie dans les aigus (dans leur jargon, je chante). Quand ça devient nécessaire, elle me demande gentiment si elle peut couper ma culotte filet.

Il n’y a pas eu ni besoin, ni vraiment le temps pour des touchés vaginaux du col. Les contractions arrivent rapidement et je crie/chante en poussant. Je sens la pression augmenter entre mes jambes, Marc doit tenir ma jambe plus haut que le coussin. Une fois la contraction finie, je sens la tête du bébé revenir vers l’intérieur. J’approche du cercle de feu et traverse cette sensation rapidement. La tête passe, sa petite main avec qui se repose quand la contraction s’arrête. Marc me dit que la sage-femme lui a proposé de tenir la tête du bébé, qu’il a vu soutenir avec une main.

Une poussée pour rien, puis la sage-femme me dit de sortir les épaules à la prochaine contraction. J’y parviens et voilà bébé est sur ma poitrine. 2 éraillures, pas besoin de recoudre, je les soigneraient avec de l’argile blanche.

Je tremble et frissonne très fort à m’en faire claquer les dents, ce qui est normal me dit la sage femme, c’est à cause des hormones. Nous laissons le cordon battre avant de le couper. Le placenta se détache, je le sens se décoller/déchirer de son emplacement sans que ça soit douloureux. La sage-femme fait les empreintes de notre placenta. Marc va dans la cuisine du cocon pour préparer un smoothie de placenta. Du méconium est présent dans la serviette, une première tétée dans ce lit double, du peau à peau avec papa et nous décidons de l’appeler Liloo.

Quelques secondes d’une contraction filmée (rien de sanglant ou de difficile à voir juste mon cri pour gérer la contraction ;-) )

Powered by toile.io-Designed by Feed by Design